วันศุกร์ที่ 23 ธันวาคม พ.ศ. 2554

Noël


Noël est une fête chrétienne célébrant chaque année la naissance de Jésus de Nazareth, appelée Nativité, fixée au 25 décembre dans les calendriers grégorien et julien (c'est à dire le 7 janvier du calendrier grégorien) par la plupart des Églises. À l'origine, il existait à la même date une fête païenne marquant, sous différentes formes, le solstice d'hiver.
Au xxie siècle, Noël revêt un aspect largement profane. Elle est devenue une fête commerciale et un moment de l'année célébré, y compris par des non-croyants. Cette fête est caractérisée par un regroupement des cellules familiales autour d'un repas et d'un échange de cadeaux, particulièrement (mais pas seulement) à destination des enfants, qui dans plusieurs pays occidentaux associent ces cadeaux au personnage du Père Noël.

Étymologie

Le mot Noël (dont la première attestation écrite date de 1112) est issu par évolution phonétique (nael) et modification vocalique du latin natalis (« relatif à la naissance, natal »). Le o, remplaçant le a de l'ancien français nael, vient de la dissimilation des deux a de natalis tandis que le tréma (1718) note la diérèse.

Célébration

Sa célébration à la date du 25 décembre, se situe dans le calendrier julien pour les Églises orthodoxes, et dans le grégorien pour l'église catholique romaine et protestante ; le jour de la saint Emmanuel, a été fixée tardivement dans l'empire romain d'Occident, vers le milieu du ive siècle.
C’est à partir du iiie siècle que certaines communautés chrétiennes cherchent à situer dans l’année la date de naissance de Jésus. Avant de la placer à la date d'une célébration solaire liée au solstice d'hiver, de nombreuses dates furent proposées : 6 janvier (correspondant à l'Épiphanie, date choisie par les Basilidiens vers la fin du iie siècle et reprise par les communautés chrétiennes d’Orient), 28 mars (mention dans De Pascha Computus, un calendrier des fêtes datant de 243), 18 novembre (date proposée par Clément d'Alexandrie)... Le 25 décembre marquait depuis Aurélien (v.270) l'anniversaire du Sol Invictus. Pour des raisons symboliques, et dans un souci de christianiser les anciennes fêtes païennes, cette date fut progressivement étendue à tout l'Occident latin. Les Églises orthodoxes, qui ont conservé le calendrier julien, célèbrent Noël le 25 décembre de ce calendrier, ce qui correspond au 7 janvier du calendrier grégorien et au solstice d'hiver du calendrier égyptien. Seule l'Église apostolique arménienne a conservé la date précise du 6 janvier comme jour de la fête de Noël.
Constituant avec Pâques une des grandes fêtes chrétiennes, Noël s'est progressivement chargé de traditions locales, mélanges d'innovations et de maintien de folklore ancien, au point de présenter l'aspect d'une fête profane populaire possédant de nombreuses variantes, dans le temps comme dans l'espace. L'association de la mémoire d'une naissance a facilité la place centrale prise par la famille dans le sens et le déroulement de cette fête. L'Église catholique romaine insiste par exemple sur cet aspect depuis l'instauration en 1893 de la fête de la Sainte Famille, le dimanche suivant le 25 décembre. Les cadeaux, sous forme d'étrennes, semblent être une réminiscence des cadeaux effectués lors des fêtes saturnales de décembre (strenae).
Le don est présent dans de nombreuses traditions, comme celle de servir un repas au premier pauvre croisé au jour de Noël, ou dans l'exceptionnelle générosité des aumônes accordées aux mendiants à la sortie de l'office célébré durant la nuit de Noël. « La période de Noël, qui est très chargée cérémoniellement, possède une certaine intensité rituelle. Même si nous vivons fondamentalement dans une société marchande, il y a dans cet échange de cadeaux quelque chose qui est de l'ordre du don et qui est universel dans son principe: ils créent, maintiennent et consolident des liens ; ils constituent en quelque sorte une matrice du social.»
La popularité de cette fête a fait que Noël est devenu un patronyme et un prénom.

Nativité de Jésus-Christ

Traditionnellement, la fête de Noël est la solennité de la nativité de Jésus-Christ, la fête commémorative chrétienne de la naissance de Jésus de Nazareth qui, d'après les Évangiles selon Luc et selon Matthieu serait né à Bethléem. Les historiens hésitent pour leur part entre Bethléem et Nazareth sans qu'une des hypothèse parvienne à s'imposer.
Seul l'Évangile selon Luc raconte cette naissance. L'Évangile selon Matthieu ne fait que l'évoquer mais trace une généalogie à Jésus, tandis que les Évangiles selon Marc et selon Jean débutent le récit de sa vie par sa rencontre avec Jean le Baptiste.

วันอังคารที่ 13 ธันวาคม พ.ศ. 2554

Val de Loire


Le Val de Loire, tel qu'il a été inscrit en 2000 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, désigne la partie de la vallée de la Loire située entre Sully-sur-Loire (dans le Loiret) et Chalonnes-sur-Loire (en Maine-et-Loire). Ce territoire regroupe les anciennes provinces d'Orléanais, de Touraine et d'Anjou. Il constitue un site exceptionnel pour sa diversité biologique ainsi que pour sa richesse historique et culturelle (parcs, châteaux et villes).

Survol rapide

Cette partie du fleuve traverse deux régions, le Centre et les Pays de la Loire, et quatre départements, le Loiret, le Loir-et-Cher, l’Indre-et-Loire et le Maine-et-Loire. Le fleuve, orienté après Sully-sur-Loire dans la direction ouest-nord-ouest, s’incurve à Orléans pour prendre la direction ouest-sud-ouest. Dans le Val de Loire, le fleuve reçoit de nombreux affluents, principalement du sud, les trois plus importants étant le Cher, l’Indre et la Vienne.

Entre Orléans et Angers, la vallée est souvent bordée de petites falaises de tuffeau et de calcaire. De nombreux îlots et bancs de sable ou de gravier parsèment le cours du fleuve, dont la profondeur et la largeur varient considérablement d’une saison à l’autre et d’une année à l’autre. Les crues de la Loire ont généralement lieu en hiver et, grâce à la présence de digues (levées) sur la plus grande partie de son cours, sont le plus souvent sans conséquences graves. La vallée a cependant connu dans son histoire des inondations importantes, parfois catastrophiques, en toutes saisons. Leur trace est conservée de place en place grâce à des indications de hauteur et d’année sur les digues ou les bâtiments.

En descendant le cours du fleuve, on rencontre les villes d’Orléans, Blois, Amboise, Tours, Saumur et Angers (un peu à l’écart du fleuve, sur la Maine), mais également de nombreux bourgs et villages, ainsi que certains des châteaux de la Loire, notamment ceux de Sully-sur-Loire, Blois, Chaumont-sur-Loire, Amboise, Saumur, d’autres étant situés à l’écart du fleuve, souvent près d’un de ses affluents, comme Chambord près du Cosson, Chenonceau sur le Cher, Azay-le-Rideau sur l'Indre ou Chinon dans la vallée de la Vienne.

Histoire

Dès le paléolithique, les hommes se sont installés sur les berges de la Loire et des nombreuses rivières de la région. À partir de 10000 jusque vers 4000 av. J.-C., les populations originelles de chasseurs-cueilleurs se transformèrent progressivement en populations totalement sédentaires d’agriculteurs-éleveurs. Cette transformation fut la conséquence, à la fois de l'abandon du nomadisme par les populations locales, puis de l'arrivée de populations d'agriculteurs venues du Proche-Orient.

Les communautés se regroupèrent ensuite en sociétés structurées, pour aboutir à l'organisation territoriale des peuples gaulois autour de leurs cités. Au IVe siècle av. J.‑C., le pays des Carnutes, à l’emplacement de l’Orléanais actuel, était considéré comme le centre de la Gaule. C’est là que se tenait l’assemblée annuelle des druides. Bien avant la conquête romaine, les sites de toutes les villes importantes actuelles existaient déjà.

À l’exception des tentatives de soulèvement des Carnutes et des Andécaves, Jules César ne rencontra que peu de résistance dans la région lors de sa conquête. Les Gaulois adoptèrent rapidement le mode de vie romain, surtout dans les villes déjà existantes (Orléans, Tours, Angers), autour du forum, du théâtre et des thermes. La période gallo-romaine vit un développement important de la production et du commerce.

Le christianisme se développa à partir du IVe siècle sous l’impulsion des évêques de Tours, Orléans et Angers. Martin de Tours, un des pères de l’Église, évêque de 371 jusqu’à sa mort en 397, fut l’un des artisans les plus actifs de l’évangélisation. Des monastères furent fondés, comme ceux de Fleury (le futur Saint-Benoît) et de Marmoutier. Sous la dynastie carolingienne, deux proches de Charlemagne, Alcuin et Théodulphe, créèrent dans la région des écoles monastiques qui eurent une grande influence culturelle. Les invasions « barbares » n’épargnérent pas le Val de Loire : bien que les Sarrasins, repoussés au VIIIe siècle par Charles Martel, n’aient pu franchir la Loire, les Vikings, dès le milieu du IXe siècle, remontèrent le fleuve avec leurs drakkars et pillèrent les villes et les abbayes de la vallée.

Au Moyen Âge, le Val de Loire fut le théâtre de luttes quasiment continuelles du Xe au XVe siècle. Elles concernèrent d’abord la succession à la couronne d'Angleterre, puis la lutte entre Capétiens et Plantagenêts pour la possession du Royaume de France. Le dernier chapitre de ces luttes, la guerre de Cent Ans (1340-1453), fut marqué par les faits d’armes de Jeanne d’Arc, qui délivra notamment Orléans le 8 mai 1429, libération dont la ville commémore chaque anniversaire depuis l’an 1430, lors de ses Fêtes johanniques.

La Renaissance vit l’apogée du rôle du Val de Loire au sein du Royaume de France. De Louis XI, qui fit de Tours sa capitale en 1461, jusqu’à Henri IV qui la ramena à Paris en 1594, le centre du pouvoir demeura dans la région. Les Valois, qui avaient découvert en Italie une nouvelle esthétique et un nouvel art de vivre, n’ont eu de cesse de les transposer dans le Val de Loire, en y faisant venir de nombreux artistes et artisans italiens, dont le plus célèbre d’entre eux, Léonard de Vinci. Ainsi naquit ce qui fut appelé plus tard la première Renaissance française, au cours de laquelle furent rénovés les châteaux royaux d’Amboise et de Blois, puis construits des « châteaux de cour » destinés au plaisir, le plus remarquable étant celui de Chambord.

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la région vit s’accroître son rôle d’axe de communication grâce à la création de canaux (de Briare et d’Orléans), ce qui constitua une période faste pour la marine de Loire. La Révolution n’entraîna pas de graves troubles dans la région et fut globalement bien acceptée, à l’exception notable de la rébellion des paysans des Mauges au sud de l’Anjou.

Au XIXe siècle, l’apparition du chemin de fer introduisit des changements radicaux dans le paysage ligérien, en faisant disparaître la navigation sur le fleuve, ainsi que l’activité des ports de Loire.

La culture du Val de Loire

Les paysages du Val de Loire, caractérisés par la combinaison harmonieuse des eaux du fleuve et de la végétation de la forêt, ont depuis longtemps inspiré les artistes. Parmi leurs premières représentations littéraires, les poésies de Charles d’Orléans et les œuvres de François Rabelais sont les plus célèbres.

À l’époque de la Renaissance, ces paysages firent l’objet de représentations littéraires, picturales et jardinières qui les érigèrent en modèles esthétiques. Grâce à la rencontre dans le Val de Loire des cultures italienne, flamande et française, un modèle paysager jardiné vit le jour autour de la Loire. L’extension du jardin et de ses techniques de culture au territoire entre fleuve et forêt a trouvé son expression la plus forte en Touraine. Cette région, très tôt célébrée comme le « Jardin de la France », a souvent servi de modèle à l’ensemble du territoire national, dont l’aspect jardiné est considéré par beaucoup comme caractéristique de la France.

Les poètes de la Renaissance, comme Pierre de Ronsard ou Joachim du Bellay célèbrèrent les beautés des paysages, qu’ils jugeaient aussi remarquables, sinon plus, que ceux de la région de Rome, où séjourna Du Bellay. Après la Renaissance, les paysages ligériens continuèrent à être célébrés par de nombreux écrivains, comme Jean de la Fontaine ou la marquise de Sévigné au XVIIe siècle, et, au XIXe siècle, par Alfred de Vigny, Gustave Flaubert, Honoré de Balzac, Charles Baudelaire ou même Victor Hugo, dont la sensibilité romantique s’harmonisait au romantisme des paysages de Loire.

Les représentations picturales n’apparurent que plus tardivement. La Loire ne se laisse en effet pas représenter aisément. Selon René Bazin, cette difficulté provient des trop vastes dimensions de sa vallée, et de sa lumière « fine, voilée, que ne relève aucune ombre forte, aucun contraste ». Plutôt que de la montrer dans toute son ampleur, les peintres et graveurs ont largement représenté ses ponts, ses quais et les « fronts de Loire » de ses villages et de ses villes. L’une des plus remarquables séries de tableaux sur le Val de Loire est sans conteste celle réalisée par le peintre anglais Joseph Mallord William Turner lors de son voyage entre Nantes et Orléans en 1826, qui a su inventer des points de vue originaux et utiliser les transparences de l’aquarelle pour suggérer la finesse de la lumière.